Ces derniers temps, mon bébé est un amour : on ne compte plus les bisous et gâtés/câlins qu'elle nous fait. Le change est devenu un moment un peu plus serein sans pleurs ni hurlements. Les crises de frustrations se sont espacées. Le coucher se fait tout en douceur ( on la pose dans son lit et elle s'endort) : le bonheur !
Oui, mais plus depuis samedi.
Samedi : nouveaux hurlements pour s'habiller, se changer ou lorsqu'on lui refuse quelque chose.
Elle a eu un peu de fièvre dans la journée, un début de piste ? Et hier, ce fut encore pire : en plus de ces cris répétés, elle a refusé de faire sa sieste ( alors qu'elle aime aller à la sieste, d'habitude).
Je pensais qu'elle se coucherait facilement hier soir. Et bien non ! De 20h30 à minuit, elle n'a cessé d'alterner dodo et pleurs.
Mon amour de mari, s'en est occupé comme le meilleur papa du monde qu'il est ! J'étais morte de fatigue, impossible de me lever du lit, alors il s'est attelé à aller rassurer LB, la prendre dans ses bras pour essayer de l'endormir.
Bien sûr, j'étais réveillée par chaque pleur, mais je parvenais encore à m'endormir entre chacun d'entre eux.
Puis, veint le temps des brûlures d'estomac qui d'abord brûlent puis te font tousser. Et la toux, ça réveille.
Enfin, vers 2h du mat', j'ai commencé à être réveillée par des bruits dans notre rue. Cela a commencé par une sorte de bruit d'alarme de voiture. Puis, des klaxons et des sons de camions poubelles en alternance. Au début, je parvenais à me rendormir, mais il a fallu s'y résoudre : la nuit était foutue !
Alors, je me suis levée pour voir par la terrasse ce qu'il se passait : une armada de camions pompiers avaient envahit la rue. L'un d'entre eux, munit d'une grande échelle était en train d'évacuer l'immeuble voisin du notre.
Cool ! Je ne suis pas suffisament anxieuse ces derniers temps, il nous fallait un bon incendie pour m'aider à me détendre... Il faut le savoir, l'incendie nocturne, celui qui se déroule alors que tout le monde dors fait partie de mes phobies ( à chaque emménagement, j'imagine un stratagème pour échapper des flammes dans notre nouvelle habitation).
Alors, évidement, je ne me suis plus rendormie : on ne sait jamais, s'il fallait rapidement se préparer pour évacuer. A la sensation de mon stress, "petit bébé du ventre" n'arrêtait pas de rebondir. Mon cerveau tournait en boucle : il ne fallait rien oublier pour LB, préparer son sac à langer etc...
J'ai effectué un nombre incalculable d'allers-retours sur la terrasse pour constater l'avancée de l'évacuation sans que ni l'Homme ni La Béboute ne soient réveillés par mes agitements (ni ceux de la rue).
Finalement, personne n'est jamais venu nous chercher. L'immeuble voisin a été complètement vidé, de grosses traces noires recouvrent désormais sa façade. Une pensée à la quinzaine de personnes intoxiquées...