Le blog de Sandy and the Beb's

 Ce n'est pas que je sois trés religieuse, bien au contraire...Le côté cérémonial et communautariste de l'Eglise ( et de toute religion ) me gêne profondément. Pourtant, au delà des convictions ( qui sont vraiment, pour ce sujet là, très fluctuantes chez moi ) je me sens appaisée dans une église ( du moins, lorsqu'elle est vide ).

Durant la grossesse, j'étais complètement opposée à l'idée de baptiser la béboute. Je ne souhaitais pas lui imposer une religion : si elle en avait envie, elle pourrait choisir le baptême plus tard, lorsqu'elle serait en âge de comprendre.

Mais, c'était sans compter sur la volonté de l'Homme... Il souhaitait satisfaire sa famille, qui aurait, sans doute, peu apprécié que la béboute ne soit pas baptisée. Je l'aime, donc, j'ai cédé... Je m'en veux un peu...  

En même temps, notre entourage semble si heureux de l'organisation de ce baptême que je me dis que ce n'est peut être pas une si mauvaise chose, au moins, de ce point de vue là !

Bref, tout ce que je souhaite, c'est que ma fille ne m'en veuille pas trop d'avoir pris cette décision...

Si j'avais eu le choix, j'aurais opté pour un parrainage républicain, beaucoup plus en adéquation avec mes principes. Avez-vous déjà assisté à un baptême républicain ? Ce que j'adore dans cette cérémonie est que l'officier d'état civil est chargé de rappeler les principes de la République, c'est à dire ceux inscrits dans la Constitution. Lorsqu'on connaît ma spécialité ( le droit constitutionnel ) on comprend pourquoi je regrette de ne pas avoir pu choisir ce type de cérémonie.

Et vous, parrainage républicain, baptême religieux, ou rien du tout ?

N.B. : En photo, un exemple des petits sacs à dragées que j'ai choisi ( les oranges )...

Aujourd'hui avait lieu le rendez-vous mensuel de la béboute chez le pédiatre. 

Jusqu'à présent, les consultations avaient lieu dans le vieil hôpital de Cannes, là où la petite béboute a vu le jour. Et, le vieil hôpital, ça donnait ça ( et, l'intérieur était tout aussi vétuste !):

Il était vieux, il était moche, mais, je l'aimais...C'est lui qui m'a permis d'entendre les bâtements du coeur de ma fille pour la première fois, c'est lui aussi qui a accueillit son premier cris...Nostalgie...

Mais, désormais, place, à la jeunesse, à la nouveauté, à l'innovation :

Lorsqu'on y entre, on fait "wahou" : de la lumière, de l'espace, des couleurs tendances. Il est à la pointe des nouvelles technologies et verse dans le développement durable...

Bon, le sol de ses couloirs fait un peu mal à la tête :

Comme je l'ai avoué au pédiatre, je suis jalouse : j'aurais adoré accoucher là ! Il y a même un jardin réservé à la maternité ( Etant donné que le jour de la naissance de la petite béboute la France était sous la neige, il ne m'aurait pas été d'une grande utilité )! 

Et puis, Monsieur le pédiatre me l'a trés bien fait remarqué, les accouchements risque de doubler dans le nouvel hôpital. Au moins, dans ma maternité toute vieillote j'étais tranquille, et, le personnel avait le temps de s'occuper de nous !

Maintenant, le moment que vous attendez tous ( le suspens est insoutenable...) des news de la petite béboute :

On ne se laisse pas aller : 1 kg de pris soit un poids de 8kg050 ! Plus deux centimètres pour un total de 68,5 cm !

Je ne sais pas vous, mais, j'ai toujours la pression lorsque le pédiatre pose la question faitidique : " qu'est-ce qu'elle fait de nouveau"...Heu...elle tient un peu plus longtemps assise...elle tient des objets plus gros et plus lourds dans ses mains...voilà, voilà... A priori, on passe à une période où l'évolution se fait un peu plus lentement. De toute façon, jusqu'à présent tout allait beaucoup trop vite. Prochain challenge ( soulevé par le pédiatre !) : se relever et tenir assise pour ses neuf mois !

 Hier, grâce à toi, j'ai fêté ma première fête des mamans. Et, aujourd'hui tu as six mois...

Oui, le premier mois a été difficile...Les nuits blanches, passées sur le canapé avec toi dans mes bras, ce n'était pas de tout repos. Mais, comme je ne me souviens plus de la douleurs de l'accouchement, je ne me souviens plus de la fatigue. Il ne reste que ces merveilleux souvenirs, toi et moi et rien d'autre.

Depuis, tes sourires ont remplacé les pleurs. Tes gazouillis remplacent allègrement les grognements des premiers jours. Ta présence est plus intense qu'un rayon de soleil en plein été. La vie est définitivement bien plus drôle avec toi à mes côtés.

Ma seule angoisse est de ne pas être à la hauteur du bonheur que tu m'apportes... Mais, je ferai tout pour t'accompagner en toute sécurité dans ce monde pas toujours très doux mais tellement fascinant.

Merci d'exister mon bébé !

Durant ma grossesse, j'ai passé pas mal de temps à me renseigner sur ce qu'il est désormais d'usage d'appeler "le maternage". Cette conception de la maternité me convenait et me convient toujours. Un pan entier du maternage consiste à "porter" son bébé tout au long de la journée afin que la transition entre la vie intra-utérine et la vie extérieure se fasse tout en douceur et que le nourrisson se sente sécurisé. 

Quinze jours avant la naissance de la petite béboute, le temps passant très lentement à cette période de la vie d'une femme, j'en avais profité pour prendre un cours de portage. Ce cours à domicile ( ça c'était cool !), qui ne devait durer qu'une heure ne se termina que trois heures plus tard. J'en ai donc appris pas mal sur les fondements du portage, les différents accessoires ( la monitrice m'avait même apporté une écharpe de portage pour poupée !) et les premiers noeux. La condition sine qua non pour que le portage soit confortable pour bébé et qu'il ne se transforme pas en torture est que l'accessoire utilisé soit physiologique, c'est à dire qu'il s'adapte parfaitement à la morphologie de l'enfant. C'est le cas, notament, pour le portage en écharpe. Attention, toutes les positions de portage ne sont pas physiologiques : même pour l'écharpe, le portage face au monde, par exemple, n'est pas adapté !

Lors de ce cours, la monitrice m'avait parlé du babybjörn et du fait qu'il ne respectait pas la physiologie des bébés. Dans un très bon article, Maman sur terre nous explique, plus en détail, pourquoi il faut à tout prix éviter ce mode de portage. Si vous souhaitez le lire, c'est par ici : link

En ce qui me concerne, j'ai beaucoup apprécier porter la béboute. C'était, notamment, fort pratique lorsqu'il s'agissait de prendre les transports en commun ou par mauvais temps ( ça lui permettait d'être abritée par mon parapluie !). Durant son premier mois, son papa l'a beaucoup portée la nuit, car, elle passait son temps soit à pleurer, soit à tèter ou dormir accrochée à mon sein.

Désormais, j'ai laissé tomber le portage, mon dos ne le supportait plus. Mais, il arrive à l'Homme d'utiliser l'écharpe en cas de rando ou ballade en chemin escarpé. 

Futurs papas et mamans : je vous conseille vivement le portage en écharpe ( il faut un petit peu s'entraîner pour les noeux, mais, si moi et mes 36 mains gauches, j'ai pu y arriver, tout le monde peu le faire ! ). C'est une façon formidable de calmer un bébé un peu tendu et de profiter d'une proximité avec lui tout en ayant les mains libres ! Et, n'oubliez pas : le babybjörn, c'est le mal !

Je vous ai parlé, la semaine dernière, de mes galères de santé qui me pourrissent un petit peu la vie en ce moment.

Comme, ça ne s'arrange pas de la folie, il y avait obligation de se soigner...ce qui impliquait l'arrêt de l'allaitement.

La petite béboute, depuis la diversification alimentaire, était de moins en moins encline à prendre le sein, de toute façon. Elle y restait 2 minutes, puis, pleurait pour avoir le bib'...ça faisait plus plaisir à moi qu'à elle... Mais, la décision est, psychologiquement, pas évidente. J'ai l'impression de perdre un petit quelque chose de ma fille, quelque chose que je ne retrouverai jamais. Il fallait bien que ça s'arrête un jour, et, de toute façon, à n'importe quel moment, cela aurait été difficile...

Et puis, ce n'est pas la fin du monde, il nous reste encore plein de choses à partager avec la petite béboute !