C'est dingue comme l'appréhension d'une grossesse peut-être différente pour une même personne.
Pour ma première grossesse, je voyais l'après, c'est-à-dire l'arrivée de bébé, comme on pense au pays des bisounours : notre petite vie serait parfaite, je n'en doutais pas.
Pour cette nouvelle grossesse, je tremble :
Pour la thèse, car je ne sais pas où j'en serai après la naissance. J'ai peur de ne plus trouver le temps de la terminer, alors que je ne veux que ça. Je croise les doigts et je serre fort les fesses pour que bébé dorme et me laisse travailler ( bon, je prépare aussi un dossier d'inscription en halte-garderie pour 3 matinées par semaine au cas où).
Pour ma Béboute : j'ai tellement peur pour elle, qu'elle se sente abandonnée, que je ne puisse plus correctement m'en occuper. Elle a encore tellement besoin de moi. Je sais qu'elle va devoir passer par une phase d'adaptation difficile, c'est inéluctable. Je m'en veux de devoir lui faire subir ça. Même si, ça fait partie des apprentissages de la vie et qu'elle ne sera que plus heureuse, plus tard de partager de jolies moments avec sa petite soeur. Mais, j'ai vraiment cette sensation de l'abandonner. Ce sentiment que les jours de notre relation sont comptés et que, de toutes les manières, rien ne sera plus jamais comme avant.
Pour ma santé : quatre/cinq mois après la naissance de LB, les crises de spasmophilie, les vertiges et les nausées sont apparus. J'ai peur, peur que tout ça recommence... Avec cette grossesse, tous ces maux ont disparu. Alors, je ne veux pas, surtout pas, que la machine soit relancée. Et puis, je compte bien réussir mon allaitement cette fois-ci. Or, tout allaitement est incompatible avec la prise de médicaments. Si les ennuis recommencent, je ne pourrai pas me soigner...Donc, non, je refuse de repartir dans le cercle infernal et puis c'est tout !